Mathieu Van der Poel : "Pas question de faire nombre"
Mathieu Van der Poel a dévoilé ce que seront ses débuts et ses ambitions dans les classiques sur route au printemps prochain.
- Publié le 18-12-2018 à 11h15
Mathieu Van der Poel a dévoilé ce que seront ses débuts et ses ambitions dans les classiques sur route au printemps prochain. Au lendemain de la conquête de son quinzième succès dans les labourés, cette saison, Mathieu Van der Poel a dévoilé ce que seront, au début 2019, ses premiers mois de routier. Le Néerlandais a déjà couru sur route, mais jamais encore il n’a disputé de grandes classiques comme ce sera le cas dans les prochains mois.
Au fil des ans, toujours en préparation à ses campagnes de cyclo-cross, le fils cadet d’Adrie Van der Poel et petit-fils de Raymond Poulidor a pourtant disputé bon nombre d’épreuves et il en a même gagné pas mal. Ainsi, il a conquis onze victoires ces deux dernières saisons, notamment le titre de champion des Pays-Bas, ou le Tour de la Mayenne à deux reprises (et trois étapes), ainsi qu’À Travers le Hageland, deux étapes du Tour des Fjords et une du Tour de Belgique 2017 où il avait devancé au sprint Philippe Gilbert… Ajoutez-y la médaille d’argent du récent Euro sur route où seul Matteo Trentin l’avait empêché de réaliser un authentique exploit !
Avec ses gènes, le cadet des Van der Poel a évidemment de quoi réussir. Après avoir été champion des débutants dans son pays, il conquit même le maillot arc-en-ciel dans la catégorie des juniors, sur le difficile circuit de Florence, en 2013. Il y avait devancé Mads Pedersen, le Danois, deuxième du dernier Tour des Flandres. Les deux hommes se retrouveront dans un peu moins de quatre mois au départ du Ronde qui sera, avec l’Amstel, le principal rendez-vous du calendrier printanier de MvdP.
Pour lui permettre de découvrir toutes ces grandes courses (interdites aux formations continentales) son équipe, Corendon-Circus, a obtenu une licence procontinentale. Elle a aussi renforcé son noyau avec des routiers expérimentés comme Stijn Devolder, Dries De Bondt, Lasse Norman Hansen, Jonas Rickaert, Roy Jans, Jimmy Janssens ou Joeri Stallaert, même si, à l’image de Van Aert cette année, Van der Poel devrait pouvoir se débrouiller tout seul.
"Ce sera pour moi une découverte, mais je serai ambitieux, gagner sera difficile, mais je veux être là quand les décisions tombent, jouer un rôle. Je ne prendrai pas le départ pour faire nombre, je veux être en super condition", a-t-il affirmé.
On peut s’étonner de ne pas le voir débuter à Paris-Roubaix ou dans les classiques wallonnes, encore eut-il fallu que son équipe y soit invitée.
"Il n’y a pas de Roubaix car je veux d’abord me concentrer sur la Flèche brabançonne, qui est sans doute la course qui me convient le plus, et l’Amstel Gold Race où je serait super heureux de courir avec le maillot de champion des Pays-Bas sur les épaules", a-t-il dit ce lundi, à la présentation de son équipe dans la banlieue d’Amsterdam. "Mais, je ne veux pas tout faire d’un coup, comme cela, il me restera des choses à découvrir en 2020."
Après le mondial de cyclo-cross où il espère retrouver le maillot arc-en-ciel qu’il a laissé à Wout Van Aert durant trois ans, le coureur de Putte-Kapellen devrait débuter sur la route au Tour d’Antalya, en Turquie, un mois avant de courir sa première course flandrienne à Nokere. Mais il pourrait avancer son passage sur la route et débuter au Tour de Provence. Un mois après l’Amstel, Van der Poel débutera sa saison de… mountain bike à l’occasion de la première manche de la Coupe du monde.
"C’est pour cela que j’ai un contrat à long terme avec Corendon-Circus (NdlR : jusqu’à la fin 2023)", dit-il. "C’est la seule équipe au monde où je peux combiner cyclo-cross, route et VTT. Je veux gagner encore une fois le mondial de cyclo-cross puis me concentrer sur le mountain bike aux Jeux de Tokyo en 2020."